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L’Institut de Formation du Rire Médecin, en partenariat avec des hôpitaux comme NeckerEnfants malades ou la faculté de médecine de Tours, collabore à des ateliers de simulation à l’annonce de diagnotics difficiles.

illustration annonces ifrm

Maladie génétique, cancer, pronostic vital engagé… quand il s’agit d’informer les parents d’un diagnostic difficile concernant leur enfant, les soignants médicaux et paramédicaux sont souvent confrontés à des situations délicates.

Un constat : alors que la communication est jugée essentielle par les apprenants, 15% s’estiment pas du tout formés 

75% des internes auraient déjà annoncé seuls une mauvaise nouvelle à un patient ou sa famille. Pour 51% d’entre eux, aucun débriefing n’aurait suivi. Quant aux paramédicaux, 66,3% auraient eu jusqu’à 5 situations de communication difficile par an. (source : évaluation du groupe Communication & Simulation en pédiatrie (Hôpital Necker - Enfants Malades)

Pour le Pr Philippe Hubert, président du Rire Médecin :

« Une formation bien conduite permet pourtant de modifier les pratiques des médecins lors des entretiens difficiles et améliore la qualité de l’entretien et de l’annonce mais surtout sa réception par les malades et parents des malades. »

 « Dans les écoles de médecine, la communication n’est pas assez enseignée, pourtant c’est la base de notre métier, explique le Dr Hubert Lardy, chirurgien pédiatre, chef de service et responsable du pôle enfants du CHRU de Tours, formateur au CHRU de Tours et responsable des formations Centre des simulations de la faculté de médecine. Nous voyons que ces formations sont un excellent moyen d’apprendre aux jeunes soignants ces techniques de communication essentielles pour une relation de confiance avec les familles. »

Depuis 2014, l’Institut de Formation du Rire Médecin a donc participé à la construction du programme Annonces qui s’est inclus à la formation des internes en médecine et personnels
paramédicaux, d’abord à la faculté de Tours puis à Necker-Enfants malades.

Des comédiens experts de l’hôpital pour augmenter le réalisme des situations

Durant ces ateliers de simulation à l’annonce, les apprenants sont confrontés à des scenarii prédéfinis par des professionnels de santé, basés sur des cas réels ou construits pour atteindre des objectifs pédagogiques précis. Les comédiens jouent le rôle des parents et proches de l’enfant. Pour cela, les comédiens professionnels du Rire Médecin sont euxmêmes formés afin d’adapter le niveau de jeu à la simulation, être le plus crédible et s’approprier tous les mécanismes de défense (peur de la mort, vouloir tout savoir, mettre en
difficulté les soignants)…

Cette simulation est observée par un ou des soignants formateurs, avec parfois la présence d’un s-psychologue. Ces observateurs conduisent ensuite un débriefing complet de la prestation.

Nolwenn Jezequel et Edith Baudoin, comédiennes-clowns professionnelles du Rire Médecin :

« Il est impossible de faire revivre des situations douloureuses aux parents. Nous, comédiens, connaissons parfaitement l’hôpital et avons beaucoup de contacts avec les familles. Nous nous servons de nos expériences dans ces ateliers pour permettre aux soignants de mieux comprendre les parents et les patients ».


Une force confirmée par la Dr Marion Grimaud, réanimatrice pédiatre à Necker-Enfants malades (AP-HP), qui a bénéficié de la formation quand elle était interne :

« Un des points forts a été les moments de débriefing car grâce aux comédiens du Rire Médecin, nous avons eu ce que l’on n’a jamais dans la vie : le ressenti réel des parents ».

 

Annonces, une formation plébiscitée par les apprenants

Le Dr Thomas Baugnon, anesthésiste réanimateur, a dirigé l’évaluation du groupe Communication & Simulation en pédiatrie (Hôpital Necker-Enfants malades (AP-HP)) :
« La confiance des soignants augmente considérablement après cette formation : 98% des soignants recommandent la formation à leurs collègues et 89% estiment qu’elle aura un impact sur leur pratique clinique. Plus que des chiffres, cette formation a pour but, non pas de donner des recettes mais de réfléchir à sa façon de communiquer avec les familles. Si la cible de nos formations ce sont les soignants ce qu’on veut tous ensemble est d’améliorer le vécu des familles et la communication est essentielle pour cela. »

 

 

 

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