10 ans d'action à l'UAPED du CHU d'Orléans

2014 - 2024 : déjà 10 ans d'interventions du Rire Médecin au sein de l'unité d'accueil pédiatrique Enfance en Danger du CHU d'Orléans.

Les unités d’accueil pédiatriques enfance en danger (UAPED) ont été créées en 1997 sous l’impulsion de l’association La Voix de l’enfant dans l’objectif d’offrir, en un lieu unique, une prise en charge globale et pluridisciplinaire aux mineurs victimes de violences. Ces violences peuvent être d’ordre physique, psychologique ou sexuel.

Les chiffres clés de la maltraitance en France

• Chaque semaine, en France, un enfant meurt sous les coups de ses parents. (source Comité interministériel à l’enfance III)
• Près d’un quart des Français de plus de 18 ans estime avoir été victime de maltraitances graves dans leur enfance. (source Comité interministériel à l’enfance III)
• 2022 : le 119 a traité les situations de 40 334 enfants en danger ou en risque de danger.
• Chaque année, 160 000 enfants sont victimes de violences sexuelles dont 77% au sein de la famille. (Estimation CIVIISE)

L'UAPED du CHU d'Orléans, une unité pilote

Depuis sa création en 2008 par le Dr Barbara Tisseron, l’amélioration de l’accueil des enfants maltraités est une priorité.

Unité pilote à plus d’un titre, l’UAPED d’Orléans a été la première à se doter d’une salle de confrontation protégée en 2017. C’est aussi la première à avoir ouvert ses portes à des professionnels plus inattendus : les clowns du Rire Médecin.

A l’initiative de la pédiatre, les comédiens-clowns hospitaliers du Rire Médecin, présents depuis 1996 au sein du CHU d’Orléans, ont été associés en 2014 à ce service spécifique afin d’y apporter leur savoir-faire.

“Avant d’être des victimes, ce sont des enfants, qui ont le droit de rire. Avec les clowns, le souvenir du passage à l’UAPED peut devenir un bon souvenir.”

Dr Barbara Tisseron

Les objectifs de l'intervention des clowns du Rire Médecin en UAPED

1. Reconnecter les émotions : les situations de maltraitance et de violences sexuelles arrachent l’enfant au monde insouciant de l’enfance. Ce traumatisme peut l’amener à éteindre ses émotions. Par leurs interventions, les clowns permettent à l’enfant de se reconnecter avec son univers d’enfant, sa poésie et son imaginaire.
2. Faciliter l’entrée de l’enfant dans le parcours de prise en charge : les clowns, en reliant l’enfant à ses émotions rassurantes, soulagent son stress et l’appréhension de l’attente. Si l’enfant se libère du mutisme avec les clowns, il lui sera alors plus facile de commencer à parler pendant l’audition.
3. Apporter un regard extérieur précieux : après leur intervention, les clowns font un débriefing à l’équipe soignante, ce qui l’aide à préparer son approche. L’entrée en interaction avec l’enfant s’avère plus facile car elle a déjà commencé avec les clowns. Ils créent également un lien de communication avec les accompagnants, leur permettant de sortir de leur état de repli.

Les clowns sont décisifs dans des situations où la famille est là pour des faits très graves ou quand l’enfant est prostré. Ils aident à relever le regard, à engager des interactions, commencer à parler… Ils sont également utiles avant pour nous permettre, nous enquêteurs, d’avoir un premier contact avec l’enfant : leur présence facilite l’approche et peut apporter un sujet de discussion commun. C’est une valeur ajoutée à l’UAPED, il faut absolument les garder dans le fonctionnement, pour mettre l’enfant en confiance.

Adjudant-chef Vincent Meslin, enquêteur spécialisé à l'UAPED du CHU d'Orléans

Merci

Merci à tous ceux qui ont contribué au financement de notre programme d’interventions à l’UAPED du CHU d’Orléans, dont La bonne étoile, La fondation de France dont plusieurs fondations abritées, Agriconsult, la Fondation Crédit coopératif, la CPAM du Loiret et la CAF du Loiret.

Soutenir ces projets en soutien aux enfants victimes de maltraitance

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