pop up

×

Avertissement

Joomla\CMS\Cache\Storage\FileStorage::_deleteFolder JFolder::delete : impossible de supprimer le répertoire. Chemin : [ROOT]/cache/mod_menu

Hélène Anquetil, infirmière en service d'hématologie pédiatrique témoigne de l'intérêt des clowns au sein des services hospitaliers.

Ils sont arrivés à l'hôpital Saint-Louis il y a une quinzaine d'années. C'est la surveillante et le chef de service qui nous ont appris leur arrivée. Pour moi, un clown c'était celui qui amène la grosse rigolade, mais je me suis dit : "A partir du moment où ça peut apporter quelque chose de bien pour les enfants, il n'y a pas à discuter, il faut essayer". Je ne m'attendais pas à ça. Ce n'est pas évident de débarquer dans un service comme celui-là, il faut une formation solide.

Je les ai vu déambuler dans les couloirs et approcher les enfants, approcher les familles et je me suis dit : "mais ces gens sont vachement bien !" Ils avaient une approche juste de la maladie, de la souffrance. Ils sont très psychologues, en fait, ils sont vraiment à l'écoute du malade, de la famille. Si l'enfant dit : "Je ne veux pas vous voir, j'en ai pas envie", ils respectent ce désir. Ca m'a étonnée parce que, nous, si l'enfant nous dit : "Je ne veux pas de piqûre", on lui répond : "tu auras une piqûre quand même !" [...]

infirmieres

Ils s'y sont mis [à faire les clowns] et ça a marché. Je n'avais plus toute la pression sur moi toute seule. [...]

Je leur disais : "Aujourd'hui, j'ai exactement tant de malades, tant de PL (ponctions lombaires), tant de myélo".

Avant les soins, ils allaient voir l'enfant, la famille, pour faire connaissance, sentir l'ambiance. Nous, on arrivait après avec nos gros sabots, avec notre chariot, nos aiguilles. Le petit avait déjà eu son traitement anti-douleur s'il avait envie et pendant qu'on préparait notre matériel et qu'on faisait notre geste, les clowns captaient son attention.

L'enfant était distrait, attiré par les bulles, par la musique... Ca marchait quel que soit l'âge. De 4 ou 5 ans jusqu'à 16 ans, ils partaient dans l'univers des clowns et ils oubliaient leur douleur.

Quand l'enfant est détendu, tout le monde est détendu.

 

Extrait du livre Nez rouges, blouses blanches, 20 ans du Rire Médecin (Editions : Les impressions nouvelles).

Le Rire Médecin - Boîte aux lettres n°2 - Bâtiment Wikivillage - 8 rue de Srebrenica - 75020 Paris - T +33 (0)1 44 84 40 99